Pages

lundi 5 août 2013

Hymne à la roue qui tourne, et retourne, et re.... (Société)

Le silence qui règne dans cet endroit qui, normalement, bourdonne...
Difficile à rendre.


Pour la plupart des gens, ce n’est qu’un chantier poussiéreux.
Mais pour quelqu’un qui connait la musique, celle qui nous laisse fatigué le soir, les oreilles encore bourdonnantes d’acouphènes et les mains calleuses, il y a quelque chose de troublant.



Un calme surnaturel.
Dans quelques semaines, ce sera un énorme bureau à aires ouvertes qui fourmillera de travailleurs au téléphone, devant leurs écrans, tendus ou fatigués, voulant atteindre leurs objectifs imposés...
À scruter au loin l’énormité des ces couloirs parsemés de bureaux, à regarder les perspectives et les lignes créées par l’avidité d’en vouloir toujours plus, je perds le fil... 

Lorsqu’on gère autant d’employés, on devient déconnecté. L’altruisme et l’empathie sont aspirés par le nombre, dilués. Staline disait qu’une mort était une tragédie, mais qu’un million de morts, une simple statistique.
Leurs bureaux seront propres, le tapis, immaculé.

Pour ma part, lorsque je termine ma journée de travail sur un tel chantier, je mouche de la poussière jusqu’à tard le soir. De la poussière grise sur le blanc du mouchoir. La poussière du béton qui nous entoure et pousse vers le soleil jusqu’à nous laisser dans l’ombre.


Je vois… Des murs vierges en attente de prendre vie...
Coquilles vides, poussiéreuses.
Qu'est ce qu'ils disent déjà, dans ces livres sacrés de mon enfance qui sont maintenant dépassés par le web et les médias; tu es né poussière, tu retourneras poussière.
Je sens le spectre des travailleurs, ils bougent encore, dans l'air immobile.
Ça crie, ça bouscule le silence dans l'arrêt temporaire d'un rythme effréné.
Ça pousse de partout, comme une infection joyeuse, une nécessité implacable.



Il y a  tellement de chantiers, que parfois, ils se regardent, les yeux dans les yeux...
D’un côté des bureaux, de l’autre, des condos.



Poulaillers industriels avec vues sur la vie en accéléré.



Alors je quitte cette fourmilière vers un endroit où je pourrai respirer. Où la grisaille s’effacera devant la verdure et le chant des grillons.
Sentir mon cœur se synchroniser avec le son des ruisseaux. Fermer mes yeux et sentir l’humidité du lichen sous mes doigts alors que mon dos s’appuie contre l’écorce d’un arbre vénérable.



Atmosphère bucolique et travailleurs infatigables... 
Pas de repos, le butinage n'est pas seulement matière de mœurs légères... La roue tourne.



Je vois cette lanterne, déjà prête pour le quart de nuit...


Il faut déjà que je retourne travailler.


dimanche 24 mars 2013

La lumière éteinte... (société)


Je réalise que ça fait un bout de temps que je n’ai pas alimenté le blogue.
Régulièrement, je me demande de quoi je pourrais bien parler, moi qui aie mon opinion sur tout!
Rien ne semble vouloir venir.
J’ai lu un très bon article aujourd’hui, à propos des origines des clans mafieux montréalais.
J’entends les échos lointains de politiciens dans la chambre des communes, le brouhaha des sénateurs et des hauts fonctionnaires qui continuent de faire comme avant, depuis toujours et pour longtemps.
Mais pas d’ulcères ni de brûlements d’estomacs.
Pas même un soupir.
Les manifestations étudiantes poursuivent leurs routes, l’hôtel de ville de Montréal est toujours aussi arrogant et déconnecté.
Les coupures et les nouveaux programmes le sont d’autant plus.
Je vois, j’entends parler de mariages gais déboutés, de violeurs impénitents et de gens qui les supportent.
Je constate que la pauvreté grandit et que les riches engraissent sans cesse malgré des climats économiques moroses.
Je vois que ma classe disparait rapidement et qu’un jour, ça finira ben par éclater.
Pourtant…
Mon côté avide de croisades et de justice ne bronche pas.
Mes émotions militantes sont en dormance.
C’est que je n’avais plus de travail depuis longtemps.
Mes recherches n’aboutissaient nulle part.
J’étais en errance, peut-être même en dépression, qui sait?
J’ai mille expériences, mais peu de spécialisations.
Je suis efficace et loyal, impliqué, proactif.
Comme tous les autres, sur papier.
J’ai rejoint, momentanément, les 74%.
Je ne le sais pas.
C’est quelque chose qui se fait doucement.
Non. Rien de doux là-dedans. C’est une tragédie intime. L’estime de soi qui disparait dans le néant. J’avais l’impression de ne plus pouvoir apporter quoi que ce soit à la société, à mes enfants, à ceux que j’aime.
Puis la roue s’est remise à tourner.
Je me suis plongé dans le travail.
J’ai consolidé mes dettes.
Je cherche à garder mes acquis.
Je n’ai plus le temps de militer.
Je suis à survivre. Comme tant d’autres.
Le gouvernement et la mafia peuvent m’escroquer à loisir maintenant, je n’ai plus le temps de m’en occuper. J’ai rejoint la meute qui court dans la roue en pensant s’en sortir.
Peut-être même qu’en courant assez vite, je ferai un tour de plus que les autres.
Ben quoi? Rien n’est impossible à celui qui le veut vraiment…
Je ne serai jamais de ceux qui critiquent les indignés et les étudiants, mais j’ai lancé la serviette le temps de me refaire financièrement.
Moi qui me targue de clamer qu’il faut inspirer l’autre 74% de la société qui ne veut pas s’impliquer, sans les juger.
C’est parfois presque impossible.
Quand tu es sur le bord de tout perdre, tu n’as pas le temps d’écouter qui que ce soit. Tu travailles, tu cherches, tu regardes ce qui mettra du pain sur la table pour nourrir ta famille.
Tu angoisses dans ton coin, à deux pas du désespoir.
J’en déduis que le 1% est en bonne voix pour gagner la partie…
La preuve; nous nous appauvrissons de jour en jour.
Pour ce qui est de l’éducation, n’en jetez plus, la cour est pleine.
Si la majorité du monde pense vraiment que la littérature et la philosophie n’ont rien d’important et de précieux à apporter à la collectivité, nous sommes dans la merde.
Well played, Banksy, well played…

J’ai envie d’être positif et d’apporter un peu de soleil sur le net, mais aujourd’hui, je n’y arrive pas.
Le printemps revient bientôt.
Je croise les doigts.





vendredi 1 mars 2013

Sortir de l’auberge (société, économie)


« Nos gouvernements s’accrochent au pouvoir sans convictions politiques, si ce n’est que l’opportunité d’être des rois nègres au service des bonzes de la haute finance. »

Qui a dit ça?
C’est René-Lévesque qui déjà disait tout haut ce qui se savait depuis longtemps.

« 2 grandes traditions qui malheureusement ont marqué trop d'années de l'histoire de la province de Québec. Premièrement le mépris le plus complet pour l'intelligence du citoyen qu'on considère comme une simple marchandise électorale et deuxièmement la servilité d'un parti de roi nègre qui sont en fait les valets de chambres de certains gros intérêts, surtout les plus rapaces, qui eux aussi méprisent la population comme une espèce de tribu arriéré qui est fait pour être exploité à loisir »

Dans la même foulée, il faut aussi voir ce cirque qui perdure depuis toujours : Falardau et « le temps des bouffons » en sont un bon exemple. C’est douloureux à voir.

Vraiment?
Il se trouve de nombreux ouvrages, des centaines de citations, un nombre impressionnant de personnages charismatiques dans le temps, pour clamer l’injustice sociale.
René-Lévesque voyait juste.
Peut-être même un peu trop juste.
Il aimait trop le peuple et voulait son bien, mais il en oubliait de voir ce que le peuple voulait vraiment. Car avec les réseaux sociaux et  l’accès de plus en plus grand à l’information, la seule raison que nos systèmes économiques continuent à fonctionner sans s’ajuster vers une plus grande humanité, c’est que nous sommes collectivement endormis.
En fait, d’écrire le mot « humanité » dans la phrase précédente, suppose que je prends pour acquis que nous ne pouvons, comme peuple, endurer cet état de fait.
C’est peut-être là qu’est l’erreur.
Les beaux discours de leaders charismatiques comme René-Lévesque supposent que les gens rêvent d’un monde meilleur.
Et si ce n’était pas le cas?
Le temps des bouffons suppose qu’il est obscène et indécent qu’un système aussi immonde puisse continuer en catimini. Falardeau le dénonce, il  veut le montrer aux yeux de tous, le crier sur les toits pour que le monde se réveille!
Qui donc à réagi?
Une infime minorité.
Il se trouve des gens qui voudraient y participer, moyennant une rémunération. 
D’honnêtes (?) travailleurs qui ne voient pas l’odieux dans cette mascarade. Pourvu qu’ils puissent payer leur loyer. C’est ainsi depuis la nuit des temps.

Le FRAPRU réclame des logements accessibles.S’ils font une manifestation, il s’en trouvera toujours pour dénoncer qu’ils empêchent les bonnes gens d’être productifs et de circuler.
« Qu’ils travaillent plus! Ils pourront se payer un beau condo!!! ».

Les choix sociaux ne sont pas possibles s’ils diffèrent de la normalité connue. Nous sommes soumis à un énorme réflexe de Pavlov collectif. Les indignés et les idéalistes sont dilués dans le nombre.
En fait, tous les mouvements, comme Idle no more par exemple, devrait simplement grossir les rangs des indignés.
Il faut cesser de diviser tout le monde en petite cause.
Les indignés réclament une meilleure qualité de vie pour tout le monde. Les Amérindiens font partie de tout le monde.
Nous sommes une grande collectivité avec nos distinctions.
Si tout le monde continu à tirer la couverte de son bord, nous n'irons jamais nulle part.
Pour ce qui est des manifestations dégénérant sous les insultes, je trouve vraiment désolant de voir des gens militer sans savoir pourquoi.
Des gens qui se cherchent une cause sans vraiment vouloir s’impliquer.
Manifester n’est pas un sport ou un passe-temps…

Lorsque mes enfants sont allés manifester, je leur ai demandé de ne pas partir avant de pouvoir répondre à mes questions de façons claires et intelligibles.
Je leur ai dit que chacun d’eux, en allant manifester, devenait un porte-parole de sa cause.
Rien de moins.
Ce qui me trouble de plus en plus, c’est de voir que les discours les plus étoffés et les mieux documentés n’arrivent pas à émouvoir ceux qui sont convaincus du contraire.
Pourtant… Pas besoin de creuser beaucoup pour trouver des raisons.
Je prends 2 minutes pour réfléchir et je trouve :
Les banques, qui font des profits records, les salaires des PDG des banques canadiennes qui tournent autour de 10 millions de dollars par années.Voulez-vous savoir les salaires moyens des recteurs ?
Oui, ils gagnent quand même beaucoup moins que les PDG des banques… Mais comment dire aux étudiants de se serrer la ceinture lorsque, du haut d’une tour d’ivoire, on gère une organisation publique de façon douteuse avec des preuves énormes de corruption, de collusion et de négligence?

PatrickLagacé écrivait, durant la dernière campagne électorale de Jean Charest, que celui-ci arrivait à dire, sans sourciller, les pires énormités:

-Tony Tomassi est un bon ministre de la Famille.
-Financer à 100% des écoles privées juives, c'est juste de l'inclusion.
-Pas besoin d'une commission d'enquête.
PAS BESOIN D’UNE COMMISSION D’ENQUÊTE!!!!
Il est bien évident que si vous ne connaissez pas la commission Charbonneau, vous ne vivez pas au Québec.
Quel ramassis de voleurs et d’irresponsables sans aucune empathie (sinon pour leur propre compte de banque).
Je ne parlerai pas des gaz de Schiste, ni des centaines d’autres sujets délicats, y compris les redevances des grandes sociétés et corporations.
Je ne parlerai pas non plus du manque de transparences des grands partis politiques (Libéraux, PQ, etc.) et des scandales qui les suivent et leur collent à la peau. 
Aucun politicien ne semble jamais être redevable de ses actions ou de ses promesses. C’est une énorme farce. C'est ça, le vote stratégique....

Richard Martineau, un autre de nos nombreux démagogues d’estrade, s’est dépêché de critiquer les étudiants et leurs trains de vie.
Aujourd’hui, il se plaint des méchants gestionnaires de la ville de Montréal, qui ont coupé les services et augmentés les taxes pour arriver à payer la collusion et les pots de vin.
Pourtant, les étudiants qui demandent la gratuité ou le statu quo en revendiquant une meilleure gestion sont dans une position assez similaire.
Les indignés sont fatigués d’être témoins de tout ce cirque, et d’avoir à payer pour ça en plus.
Assez, c’est assez!

Pourtant, un matin parmi tant d’autres, j'ai aperçu la lumière d'un phare dans la brume de la nuit.

L’article provenant du cahier Affaires de La Presse, maintenant en ligne, parle de l'autre HEC.
Pour la première fois de ma vie, je m'y inscrirais sans hésitation!
On y parle de théorie sur un modèle de décroissance soutenable, et de la possibilité théorique d'une plus grande liberté dans une économie à l'échelle humaine.

J'ai toujours trouvé que l'économie actuelle ressemblait un peu trop au modèle pyramidal.

Enfin, des gens à contre-courant qui sauront être crédibles avec des arguments moins émotifs.

Reste encore à les faire découvrir au 75% de la population rétive à tout changement. C'est ici qu'on entre tous en jeux!
Car si qui se ressemble s'assemble, il faut maintenant sortir de nos bulles et rencontrer le vrai monde; les autres.

Assez d'indignations: il faudrait passer à l'action, car c’est possible!
Encore faut-il le vouloir.
C’ est un prérequis pour passer à l’action.

Ce n’est pas sortir de l’auberge qui presse, c’est sortir de la bergerie.




dimanche 24 février 2013

-Déroger du troupeau (société)


J’ai lu un article, la semaine passée, qui m’a propulsé une dizaine d’années en arrière.
C’est un texte traitant de dérogations pour parvenir à envoyer les enfants à l’école plus tôt.
Mes deux filles sont nées à cette période de l’année, qui fera qu’elles seront toujours un peu plus vieilles que les autres tout le long de leur parcours scolaire.
C’est une différence d’âge qui parait beaucoup durant les onze premières années, mais qui finit par s’estomper avec l’âge et l’expérience.
Il se trouve pourtant des parents qui veulent que leurs enfants entrent à l’école le plus tôt possible.
Ma copine m’en parle souvent. Elle travaille pour une commission scolaire. C’est, je la cite, la période de l’année où les enfants sont « donc intelligents».
Le téléphone ne dérougit pas. Il est des parents qui clament haut et fort que leur enfant est prêt et ne devrait plus attendre pour joindre et grossir les rangs d’écoliers.
Un système basé sur l’humain moyen, où un élève sur 10 décrochera avant de terminer son secondaire.
Un énorme moule qui ne tient pas compte de vos forces ni de votre créativité, mais de votre rythme à suivre comme les autres.
Ensuite, c’est la vie.
Beaucoup de travail, d’angoisses, de responsabilités.
Beaucoup d’envies.
Être mince, en forme, riche,  beau, avec un titre.
Parce qu’après avoir été formatés par le grand moule institutionnel, nous sommes happés par la machine médiatique qui nous conditionne à vouloir plus, comme tout le monde.
Chez nous, on s’efforce de tout déconstruire ça.
C’est pas facile.
Apprécier ce qu’on a.
Se rappeler qu’on a déjà beaucoup, avant de vouloir plus.
On a choisi de ne pas avoir la télé, seulement internet.
Mais la pub nous rattrape toujours.
Alors pour les dérogations…
Une année de plus, pour vivre son enfance.
Est-ce que c’est vraiment déraisonnable?
L’enfance est tellement courte, devant la vie d’adulte qui les attend.
S’il vous plaît, l’insouciance de l’enfance ne peut pas se racheter plus tard, avec une carte de crédit.





lundi 4 février 2013

-Comme une pièce… D’évidence (Politique, Société)


La nausée…
Parce que encore et encore.
Comme le film du jour de la marmotte.
Newton, 14 décembre.
Une école comme les autres. Paisible à l’heure des cours, turbulente durant les récréations, pleine d’espoirs et de passions naissantes.
Des détonations, des cris. Des pleurs.
L’horreur.
Un réveil brutal.



Quand va-t-on réaliser que des armes conçues pour la guerre ne doivent pas être en circulation à portée de toutes les mains?
J’ai le droit de conduire une automobile. À la rigueur, je peux même m’acheter un Hummer. Mais ai-je le droit d’avoir un tank?
En fait, est-ce que la question se pose???
Même le Governator, Monsieur Schwarzenegger est d’accord pour dire qu’il faut un plus grand contrôle des armes à feu.
Les statistiques confirment qu’il y a un sérieux problème aux É.-U.
La comparaison avec les autres pays industrialisés est sans pitié.
Et vous savez quoi?
Nous sommes voisins.
Nos gangs de rues, et nos criminels s’approvisionnent où d’après vous?
Une arme à feu entreposée à la maison est 43 fois plus susceptible de tuer quelqu’un y vivant que de tuer en cas de défense légitime.
Une arme à feu entreposée à la maison triple le risque d’homicide.
Le risque de suicide est cinq fois plus grand dans les foyers où il y a des armes à feu.
Aux États-Unis, on compte plus d’un meurtre toutes les heures.
Il y a un nouveau Newton toutes les 28 heures…
Parce que 28 victimes s’éteignent de façon violente toutes les 28 heures.
Heure par heure.
Un nouveau Newton…

L’argument des gens pour les armes à feu; les États-Unis ne sont pas le pays où il y a le plus de meurtres par armes à feu.
Les comparaisons sont faites avec des pays comme la Sierra Leone. Des pays ou la corruption et le chaos font partie du quotidien. Y vivre ou y mourir tient à bien peu de choses.
C’est un peu comme se demander si on peut se procurer un tank comme véhicule civil.
Ça ne tient pas la route.
Ça la défonce.
En fait, posséder une arme à feu n’est pas très différent de posséder une automobile.
Un fou furieux pourrait très bien utiliser son auto pour foncer dans une foule.
Régulièrement, un inconscient se sert de son auto de façon extrêmement dangereuse. Des vies s’éteignent, ou sont mutilées à jamais.
Mais voilà. Il y a réellement un contrôle des automobiles, avec une société pour s’en occuper.
Pourquoi pas la même chose pour les armes à feu.
En fait, chez nous, la SAAQ s’occupe aussi de la carte d’assurance maladie.
Pourquoi ne pourrait-elle pas faire ça aussi?
Ça nous ferait une belle grosse banque de données, pas trop dispendieuse.
Nos policiers pourraient utiliser cet outil. Certes, il y aurait encore des meurtres, mais au moins pas des carnages en règles.
Nous ne sommes pas près de comprendre pourquoi nous attendons l’impensable avant d’agir.
Newton risque de se reproduire encore et encore avant que nous puissions voir de réels engagements à changer les choses.

En passant, c’est moi où il y a de plus en plus de conducteurs agressifs sur les routes?

mardi 29 janvier 2013

-L’Algérie n’est peut-être pas un pays distant… (politique, société)


La prise d’otage sanglante qui s’est emparée des médias il y a déjà plus d’une semaine était une véritable bombe en Algérie.
La plaie n’a jamais été complètement cicatrisée depuis la guerre civile entre 1991 et 2002.
L’amnistie n’a eu lieu qu’en 2005. Il faudra encore des décennies, pour que les nouvelles générations puissent peut-être arriver à vivre en paix avec les actions du passé.
Mais ce mince espoir menace de voler en éclat avec les derniers événements.
Le gouvernement algérien vient d’être propulsé en avant-plan de la scène internationale, avec un lourd bilan.
Des actions musclées risquent de polariser la population, alors que la communauté internationale exigera une démarche rapide pour protéger les marchés.

Ce que les islamistes radicaux reprochent au gouvernement algérien?

De laisser les Français utiliser leur espace aérien pour participer au conflit malien.

Il n’y a pas que l’Algérie qui soit à risque. 
Comme le gouvernement canadien n’a décidé d’envoyer qu’un c-17 pour aider les troupes françaises au Mali, nos services d’ordre ne sont pas sur un pied d’alerte. 
Mais si la pression devient trop forte et que l’engagement devient inévitable, la tension risque de devenir palpable.
On pourrait donc s’attendre à un accroissement des mesures de sécurité dans les points névralgique comme les aéroports et les douanes.

Qui aurait pu croire qu’une crise au Mali puisse faire des vagues jusqu’au Canada?

Le Web et les médias sociaux rapprochent les réalités en dehors de nos frontières.
L’Égypte est maintenant dans notre cours. 
La place tahrir se taille une place dans nos salons.
Nous n’avons pas à nous munir de masques à gaz ou à nous protéger des matraques et des balles, mais notre cœur voit bien que de plus grands sacrifices seront encore demandés pour qu’il y ait « peut-être » des changements.
Nous pouvons les juger, trouver que leurs décisions ne sont pas les bonnes, mais… leur plus grande erreur serait certainement de ne rien faire.

Nous sommes témoins de drames, malgré la distance. Et nos actions, ou notre inaction nous impliquent dans des situations qui nous échappent.
Nous sommes en guerre.
Une guerre floue, qui n’est plus seulement militaire, mais aussi idéologique. C’est une guerre contre l’intolérance.
L’ennemi veut nous responsabiliser pour ne pas avoir choisi sa voie.
Il veut nous faire croire qu’il n’y a qu’une façon de vivre. 
Que l’harmonie ne peut résider dans la liberté de penser et dans le respect.
C’est une guerre contre la liberté.
Nous sommes tous en danger, car les factions radicales ont le champ libre.

Je cite encore G.W.Bush à la suite du 11 septembre?
« Vous êtes avec nous, ou contre nous »…
N’est-ce pas une forme de terrorisme?
La terreur, c’est la peur de subir des représailles si on ne se conforme pas aux exigences de l’autre.
D’où la facilité à devenir terroriste à notre tour.
Je sais qu'on ne peut pas comparer ce qui se passe d'un pays à l'autre, mais je crois qu'effectivement la collectivité va devoir un jour se lever pour réclamer le droit à l'égalité et au respect pour tous!
Je découvre aussi que pour sortir de sa zone de confort, il faut malheureusement des évènements extraordinaires.
Espérons qu'il n'y aura pas trop de victimes.
Ras-le-bol des intégristes, politiques, religieux, de tout acabit en fait.

J'imagine que même un intégriste de l'amour pourrait finir par nous pourrir la vie
Je pense que, rendue au point où nous en sommes, la religion n'est qu'une plateforme pour forcer les gens à épouser une cause, au même titre que la politique ou toute autre compulsion névrosée reliée à la soif du pouvoir.

Les « bullies » ne sont pas que dans les cours d’école!

Plus que jamais, soyons sur nos gardes pour rester intègres et ne pas verser dans la folie.
Celle qui pousse les gens à commettre des actes irréparables.
Soyons et restons de bons citoyens, les yeux ouverts. 
À l’affut. 
Prêt à aimer et se tenant debout face au terrorisme.
Ensemble, nous sommes plus forts que tous les « bullies » de la planète, religieux ou politiques.

Notre planète, de plus en plus petite. 
Et nos voisins, comme l’Algérie, ou l’Égypte, qui sont peut-être moins différents de nous que nous le pensons.



dimanche 27 janvier 2013

-Une autre roue qui tourne... (géopolitique, économie)


Depuis mon enfance, j’ai toujours été sensibilisé au sort de mes frères humains, qu’ils soient du tiers monde ou voisins de ruelles.
Je me rappelle clairement, juste avant l’Halloween, que le professeur nous avait distribué des boites orange de l’UNICEF. C’était en première année du primaire.
Déjà, j’avais compris qu’il était inacceptable que des gens puissent mourir de faim alors que, bien que peu fortunés, moi et mes amis vivions dans l’abondance.


C’est d’ailleurs la raison qui m’a poussée à m’enrôler dans les forces armées, à une époque où le Canada avait encore ses lettres de noblesse pour ses missions de paix.
Depuis, je me suis intéressé à la géopolitique et mon travail de technicien m’a amené  à voir les impacts de nos programmes sociaux dans les quartiers pauvres de Montréal.
Je suis fatigué d’entendre dire que les gens n’ont qu’à travailler plus fort.
Le cout de la vie à augmenté et les salaires n’ont pas suivi.
Le tiers monde ne va pas mieux. Ses populations détestent l’occident en partie responsable de sa condition.
Nous continuons à exporter des armes massivement, à encourager la guerre.
Nous sommes sensés nourrir les gens, pas les tuer.
Nous sommes sensés combattre la guerre, pas la nourrir.

Bush fils, durant un certain 11 septembre, à lancé cette phrase étonnante : 
« Vous êtes soit avec nous, soit avec les terroristes ».
Il a forcé la polarisation, en jouant le même jeu que les terroristes.
Il n’a donné aucun choix à qui que ce soit, en polarisant la planète : soit fidèle, soit infidèle, et ne méritant que la mort.
D’un côté les terroristes et leurs guerres de l’ombre qui s’infiltre absolument partout, et de l’autre côté, la plus puissante armée du monde.

Laissez-moi m’amuser à vous citer un des nombreux acteurs derrière les désastres qui minent notre économie et transforment le tiers monde en une véritable poudrière.
J’aimerais vous rappeler que Dick Cheney, ancien Vice-Président au côté de George.W.Bush fils,  a dirigé la société d'ingénierie civile Halliburton, laquelle a décroché de gros contrats en Irak. C’est une grande multinationale spécialisée dans l’industrie du pétrole et dans l’industrie gazière.
Si cela vous intéresse, vous pouvez consulter le reportage Amour, haine et propagande disponible sur le site tou.tv .
Vous y apprendrez une partie des rouages de la propagande nécessaire pour déclencher une guerre.
Notez, pour les curieux, que Dick Cheney a été exempté du service militaire dans les années 60…

Deux chercheurs de Harvard et Columbia ont estimé que la guerre d’Irak avait couté environ 3 billions de dollars… À ne pas confondre avec les billions anglophones… On parle ici de trois mille milliards de dollars.
Si on estime que la dette globale du tiers monde tourne autour de 2 mille milliards de dollars, il reste une marge pour transformer le désert en oasis et implanter des écoles ayant à leurs dispositions des manuels scolaires.
Qui pourrait détester l’occident après un coup d’éclat semblable?

Personnellement, je n’ai aucune difficulté à comprendre qu’un humain assistant à la mort de sa famille alors qu’elle n’est pas impliquée dans toute cette propagande délirante, veuille prendre les armes et chercher vengeance. 

C’est un cycle qui ne se termine jamais. 
Une roue qui tourne, alimentée par le sang et les tragédies qui viennent avec les guerres insensées.
En fait, les mots guerre et insensée sont un pléonasme.


En admettant que trois mille milliards de dollars n’arrivent pas à sortir le tiers monde de son marasme, cela ne couterait certainement pas la vie à plus d’un million de gens, militaires, civiles et djihadistes confondus.
Si on se fie à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, il faudrait au moins 30 milliards de dollars par année pour éradiquer la faim dans le monde…
Soit autant que l’argent nécessaire pour les forces militaires mondiales pendant… huit jours.
Est-ce que le calcul est si difficile à faire que ça?

À t’on vraiment besoin de continuer à se foutre des baffes ou pouvons-nous passer à autre chose.
Au final, à bien y réfléchir, pourquoi est-ce toujours ceux qui veulent la guerre qui n’y participe pas?
Je ne sais pas moi, achetons-leur un jeu vidéo ultra violent pour les contenter…


dimanche 20 janvier 2013

-Suicide marin…(société)


Nous retournons, chaque année, redécouvrir les lanternes chinoises.
Le jardin chinois est déjà splendide par lui-même. Les lanternes ne font qu’ajouter au délice et à la magie.
Ce peuple, que je trouve énigmatique, sera peut-être celui qui nous amènera la solution pour bien des déboires écologiques.
Industrieux, ambitieux, mais peu enclin à réaliser l’impact des ses actes sur l’écosystème.

Pourtant.

Comment fait-on pour gérer un milliard d’êtres humains?
La logistique et l’administration d’un pays aussi peuplé nous échappent. Nous ne pouvons à peine commencer à imaginer l’ampleur d’une tâche aussi titanesque.

Être chinois, c’est comprendre la futilité de l’être humain.



Sur le site du Jardin botanique, nous avons visité le camp de base du voilier Sedna IV. Dans le bâtiment, une exposition des plus intéressantes.
Des enjeux, une volonté de faire connaitre la biosphère et les nombreux défis qui la menacent.
Puis l’innommable.

Les continents de plastiques.

La découverte de millions de tonnes de déchets s’accumulant dans les gyres de la planète. Il y a 5 gyres en tout,  sorte de vortex alimentés par les courants marin.

On retrouve énormément de déchets volumineux sur les côtes, mais les déchets retrouvés dans les continents de plastique sont partiellement décomposés à l’état de microdéchets. 
Ils flottent entre deux eaux, pratiquement invisibles de la surface. Mais les mammifères et les poissons qui se nourrissent de plancton les absorbent et en meurent. Si le poisson ne meurt pas avant d’être pêché, la concentration de DDT y est très élevée.


Un de ces continents, par exemple, couvre 700 000 km² d’océan où la densité du plastique est 6 fois supérieure à celle du plancton.
Même s’ils se sont dégradés en microdéchets,  les particules de plastique prendront 500 ans pour se décomposer.
Comme nous ne sommes pas près de diminuer notre production et nos habitudes de façon globale, qui sait l’ampleur que prendra ce phénomène?
Pour rendre ce désastre encore plus cauchemardesque, comme le problème est principalement localisé en eaux internationales, qui voudra s’en occuper? Quels pays voudront fouiller dans leurs caisses, alors que leurs populations grognent, écoeurées des profits obscènes engrangés par les banques, de la corruption, de la collusion et de leurs capacités de plus en plus réduites à se prévaloir d’une belle qualité de vie.

Qui sait.

Peut-être la chine sera-t-elle la seule à pouvoir nous donner la solution.
Les problèmes de cette ampleur sont une normalité pour ses dirigeants.
Cette nation belliqueuse qui tente de s’imposer par tous les moyens, militaire, économique… Pour qui la biodiversité n’est pas importante, au même titre que les autres nations pouvant freiner son expansion comme les Tibétains.

Cette nation assoiffée de pouvoir sera peut-être celle qui nous sauvera.

Mais voilà… 

Nous sommes à perpétrer un suicide marin collectif et notre seul ami voudrait bien nous voir ramper à ses genoux.

Y a-t-il quelqu’un qui connaitrait le numéro d’une ligne de prévention du suicide mondiale?



mercredi 16 janvier 2013

-Qui se cherche une cause? (société)



Mes collègues, mes amis, aiment bien parfois me taquiner parce que notre tribu reconstituée n’a pas la télé.
En fait, nous avons de quoi visionner des films, mais nous n’avons pas la télé. 
Celle qui nous assomme à grands coups de publicités. 
Celle qui fait notre éducation.
Les livres et les ouvrages historiques ne font pas le poids face à Hollywood.
Alors fidèle à mes principes, je lis.

Le journal, malheureusement, n’échappe pas à ce délire collectif.
Nous avons eu un été chaud, chauffé à vif, rouge.
Les médias sont souvent passés à côté des vraies questions.
On s’est attardé aux étudiants, pas au message.
Qui se rappelle des revendications étudiantes?
Qui se rappelle qu’il ne s’agissait pas seulement de l’augmentation des frais de scolarité?
Et les indignés qui supportaient les étudiants?
On n’entend plus parler d’eux.
On sait par contre que les bandits à cravates derrière le scandale de Nortel ne seront pas déclarés coupables.
Je trouve notre amnésie collective troublante.
Elle devient enrageante lorsque des citoyens deviennent agressifs pour pester contre ceux qui tentent par tous les moyens de nous éveiller.
Mais malgré tout, je crois qu’une nation nous  fait bien paraitre depuis quelques semaines.
À moins que des bonzes influents aient aussi besoin de se faire oublier en faisant mousser une cause qui ne devrait jamais mériter autant d’attention.
La population est dans la rue contre le mariage gai.
La Devise de la France est Liberté, Égalité, Fraternité.
Leur devise est à l’image de la nôtre… Je me souviens.

Je compte des gais parmi mes meilleurs amis.
Même en 2013, ça prend une sacrée paire de couilles pour sortir du placard. 
Même si on est lesbienne.
Il faut encore affronter les préjugés, ses parents, ses collègues.
Même si cette orientation sexuelle ne figure plus comme maladie dans le DSM, on le croirait encore à voir la réaction de gens plus conservateurs ou religieux.
Pourtant, je ne connais pas de gens aussi engagés à être heureux.
Ces âmes assez courageuses pour sortir du placard, que j’ai connus  et dans certains cas, que je connais encore, se sont épanouies. Ils se sont métamorphosés. Leurs ailes se sont déployées dans la lumière pour notre plaisir à tous.
Ils sont souvent plus équilibrés que bien des hétérosexuels que je connais.
Ce sont déjà, malgré leur jeune âge, des vétérans de la vie.
Ils ont dû se battre pour avoir le droit d’être heureux.
Ils sont fiers.
Ils savent le poids de la solitude, les affronts.
Jamais ils ne laisseraient quelqu’un faire du mal à ceux qu’ils aiment.

Je suis le père de deux magnifiques filles.
Mon cercle d’amis comporte beaucoup de parents.
Peu s’en sortent indemnes dans leurs relations.
Il y a tant de divorces.
Je vois des enfants qui souffrent de voir leurs parents se déchirer. 
Qui pourrait me convaincre qu’un enfant a absolument besoin d’une mère et d’un père pour être équilibré?
J’ai compris qu’avant tout, le couple idéal est composé de deux personnes qui s’aiment.
Des parents aimants, qui n’ont pas peur de montrer leur amour pour un et l’autre.
Parce que l’enfant fera ce que l’on fait, et non ce que l’on dit.
Le besoin primordial dans une famille, pour un enfant, c’est aussi de se sentir aimé.
Le couple parfait et équilibré est pour moi une chimère.
Qu’on m’en présente un, et je me ferai un plaisir de démontrer ses névroses.
Il n’y a pas d’équilibre absolu. 
Il y a la diversité.

Pour le reste, j’ai constaté qu’un enfant sans mère peut être présenté à une personne significative du même sexe et parfaire son éducation comme l’hygiène particulière à une fille, la coquetterie. Il en va de même pour un garçon sans père.
J’ai été élevé par une mère monoparentale, et je n’ai jamais eu le besoin de m’ouvrir les veines sur la place publique.
Je me suis enrôlé dans les forces armées, à l’époque, probablement à la recherche d’une figure masculine.
La nature est puissante.
Elle fait parfois bien les choses.
Parfois...

Des générations entières sont sacrifiées en Palestine.
La pauvreté fait des ravages dans les cités.
Nous savons qu’en 2006, la France fournissait  des pays comme la Colombie, la Chine, Israël, le Pakistan, la Russie et le Tchad en armes. Des organisations comme Amnistie internationale, Oxfam France, le Secours catholique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, Handicap international, la Ligue des droits de l'Homme et Médecins du Monde s’échinent à crier. 
Sans voix. 
Sans écho.

Par contre, il y a des gens, des voix, qui s’élèvent contre le mariage gai.
Des gens qui s’opposent au bonheur.
Je leur dis : trouvez-vous une vraie cause, ou je ne sais pas… Abonnez-vous à un club d’échec.

À défaut d'être utile, vous ne nuirez à personne...