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jeudi 3 janvier 2013

-À propos de ces choses dont je voudrais m'entretenir avec mes enfants (Philo-débat)



Cette idée m’est venue alors que nous étions en vacances. Une folie plus ou moins justifiable dans un contexte financier discutable. Une raison simple; nos enfants vieillissent. Ils s’émancipent avec leurs amis, leurs études et leur travail. Ils sont maintenant de grands ados, l’une d’elles est même adulte et partie, loin… Pas en distance, mais dans son cheminement. 
Je sais. 
Je sais la difficulté de réunir tout le monde pour une longue vacance au bord de la mer. Un dernier souvenir d’insouciance. Un moment magique pour préserver dans nos mémoires cette vie tribale de famille reconstituée, avec ses bons moments, ou pas…
Soudainement enseveli sous une montagne de temps à tuer, dans la chaleur et les panoramas délirants, un doute s’est mis à poindre.
Il est devenu obsession.
Et si je disparaissais?
Si le destin voulait que mon chemin quitte celui de mes enfants.
Quel souvenir auraient-ils de moi?
Quel serait l’héritage le plus précieux?
J’ai toujours eu l’impression d’avoir à tout découvrir par moi-même. Dans la facilité point de salut. Il fallait ramer, trimer, forcer! Mon grand-père aurait pu m’enseigner l’ébénisterie et la menuiserie. Il savait construire des églises. Il enseignait dans une école.
Il avait son atelier.
Mais non.
Il n’avait pas cette envie.
La bouteille était plus racoleuse, j’imagine.
Je me suis trouvé une famille dans l’armée.
Une famille de marginaux qui ne laisse tomber personne, à tout prix… Même celui d’une vie.
Intello martial, j’étais un extra-terrestre.
Mes enfants le sont aussi.
Nous détonnons dans notre environnement. À l’école, au travail. Mais dans notre sanctuaire, tout le monde est apprécié comme il est. Tel quel.
Alors si je devais m’éteindre… Pourrais-je laisser un peu de cette sagesse durement acquise. Un écho de ces leçons de vie parfois payées cher.


Je me suis mis à l’écriture.
Je voulais faire quelque chose de personnel pour eux.
Et de fil en aiguille, je me suis dit que le résultat serait amusant à partager. Ce qu’on donne à un, on ne l’enlève pas forcément à l’autre.
J'ai envie de connaître vos opinions.
Parce que notre cheminement est différent. Le dicton africain disant que pour élever un enfant, il faut un village, me touche particulièrement.

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