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jeudi 3 janvier 2013

-L’inertie (Philo-débat)




C’est la montagne qui ne viendra pas à vous.
C’est la rançon de l’effort.
Un plongeon qu’il faut faire dans des eaux troubles, loin du confort.
C’est le début d’un long siège. D’un matin brumeux que le soleil ne parvient pas à réchauffer.
L’ennemi en nous, s’infiltre et nous vide de notre énergie vitale.
La seule arme pour combattre l’inertie, c’est l’action. 
Elle semble bien lourde.
Dans son socle de pierre.
Dans sa gangue de rouille.
Toute autre solution s’approche dangereusement du déni;  un allié de l’inertie dans ce combat entre la lumière et l’obscurité.
Ses doigts glacés nous gardent dans les profondeurs cachées, distordent la réalité, nous empêchent de tenter une sortie pour briser l’isolement.
Elle fait briller de mille feux les raisons de ne pas agir. Elle les rend rutilantes, attirantes.
Des raisons pour s’enfoncer.
Y céder, c’est risquer l’amertume, le regret. C’est  voir le firmament recouvert d’un voile sombre.
Il faut briser le miroir qu’elle nous tend. Celui qui nous renvoie l’image détestable de cette personne que nous fuyons. Ce reflet qui fragmente notre estime et nous rend si fragiles que seule la fuite semble devenir une option.
Il faut se concentrer sur l’essentiel.
Ce que nous voulons.
Y croire vraiment.
Foncer.
Défoncer.
Hurler sa joie de vivre dans ses gestes et sa passion.
Se libérer enfin et prendre notre envol : Se réaliser.

Et plus tard, avoir ça à raconter devant un bon café.
Comme un enfant fier de son coup, pour qui la vie est encore un immense terrain de jeu.
Oui. Raconter ses faits d'armes comme les bardes le faisaient, autrefois.


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