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mardi 29 janvier 2013

-L’Algérie n’est peut-être pas un pays distant… (politique, société)


La prise d’otage sanglante qui s’est emparée des médias il y a déjà plus d’une semaine était une véritable bombe en Algérie.
La plaie n’a jamais été complètement cicatrisée depuis la guerre civile entre 1991 et 2002.
L’amnistie n’a eu lieu qu’en 2005. Il faudra encore des décennies, pour que les nouvelles générations puissent peut-être arriver à vivre en paix avec les actions du passé.
Mais ce mince espoir menace de voler en éclat avec les derniers événements.
Le gouvernement algérien vient d’être propulsé en avant-plan de la scène internationale, avec un lourd bilan.
Des actions musclées risquent de polariser la population, alors que la communauté internationale exigera une démarche rapide pour protéger les marchés.

Ce que les islamistes radicaux reprochent au gouvernement algérien?

De laisser les Français utiliser leur espace aérien pour participer au conflit malien.

Il n’y a pas que l’Algérie qui soit à risque. 
Comme le gouvernement canadien n’a décidé d’envoyer qu’un c-17 pour aider les troupes françaises au Mali, nos services d’ordre ne sont pas sur un pied d’alerte. 
Mais si la pression devient trop forte et que l’engagement devient inévitable, la tension risque de devenir palpable.
On pourrait donc s’attendre à un accroissement des mesures de sécurité dans les points névralgique comme les aéroports et les douanes.

Qui aurait pu croire qu’une crise au Mali puisse faire des vagues jusqu’au Canada?

Le Web et les médias sociaux rapprochent les réalités en dehors de nos frontières.
L’Égypte est maintenant dans notre cours. 
La place tahrir se taille une place dans nos salons.
Nous n’avons pas à nous munir de masques à gaz ou à nous protéger des matraques et des balles, mais notre cœur voit bien que de plus grands sacrifices seront encore demandés pour qu’il y ait « peut-être » des changements.
Nous pouvons les juger, trouver que leurs décisions ne sont pas les bonnes, mais… leur plus grande erreur serait certainement de ne rien faire.

Nous sommes témoins de drames, malgré la distance. Et nos actions, ou notre inaction nous impliquent dans des situations qui nous échappent.
Nous sommes en guerre.
Une guerre floue, qui n’est plus seulement militaire, mais aussi idéologique. C’est une guerre contre l’intolérance.
L’ennemi veut nous responsabiliser pour ne pas avoir choisi sa voie.
Il veut nous faire croire qu’il n’y a qu’une façon de vivre. 
Que l’harmonie ne peut résider dans la liberté de penser et dans le respect.
C’est une guerre contre la liberté.
Nous sommes tous en danger, car les factions radicales ont le champ libre.

Je cite encore G.W.Bush à la suite du 11 septembre?
« Vous êtes avec nous, ou contre nous »…
N’est-ce pas une forme de terrorisme?
La terreur, c’est la peur de subir des représailles si on ne se conforme pas aux exigences de l’autre.
D’où la facilité à devenir terroriste à notre tour.
Je sais qu'on ne peut pas comparer ce qui se passe d'un pays à l'autre, mais je crois qu'effectivement la collectivité va devoir un jour se lever pour réclamer le droit à l'égalité et au respect pour tous!
Je découvre aussi que pour sortir de sa zone de confort, il faut malheureusement des évènements extraordinaires.
Espérons qu'il n'y aura pas trop de victimes.
Ras-le-bol des intégristes, politiques, religieux, de tout acabit en fait.

J'imagine que même un intégriste de l'amour pourrait finir par nous pourrir la vie
Je pense que, rendue au point où nous en sommes, la religion n'est qu'une plateforme pour forcer les gens à épouser une cause, au même titre que la politique ou toute autre compulsion névrosée reliée à la soif du pouvoir.

Les « bullies » ne sont pas que dans les cours d’école!

Plus que jamais, soyons sur nos gardes pour rester intègres et ne pas verser dans la folie.
Celle qui pousse les gens à commettre des actes irréparables.
Soyons et restons de bons citoyens, les yeux ouverts. 
À l’affut. 
Prêt à aimer et se tenant debout face au terrorisme.
Ensemble, nous sommes plus forts que tous les « bullies » de la planète, religieux ou politiques.

Notre planète, de plus en plus petite. 
Et nos voisins, comme l’Algérie, ou l’Égypte, qui sont peut-être moins différents de nous que nous le pensons.



dimanche 27 janvier 2013

-Une autre roue qui tourne... (géopolitique, économie)


Depuis mon enfance, j’ai toujours été sensibilisé au sort de mes frères humains, qu’ils soient du tiers monde ou voisins de ruelles.
Je me rappelle clairement, juste avant l’Halloween, que le professeur nous avait distribué des boites orange de l’UNICEF. C’était en première année du primaire.
Déjà, j’avais compris qu’il était inacceptable que des gens puissent mourir de faim alors que, bien que peu fortunés, moi et mes amis vivions dans l’abondance.


C’est d’ailleurs la raison qui m’a poussée à m’enrôler dans les forces armées, à une époque où le Canada avait encore ses lettres de noblesse pour ses missions de paix.
Depuis, je me suis intéressé à la géopolitique et mon travail de technicien m’a amené  à voir les impacts de nos programmes sociaux dans les quartiers pauvres de Montréal.
Je suis fatigué d’entendre dire que les gens n’ont qu’à travailler plus fort.
Le cout de la vie à augmenté et les salaires n’ont pas suivi.
Le tiers monde ne va pas mieux. Ses populations détestent l’occident en partie responsable de sa condition.
Nous continuons à exporter des armes massivement, à encourager la guerre.
Nous sommes sensés nourrir les gens, pas les tuer.
Nous sommes sensés combattre la guerre, pas la nourrir.

Bush fils, durant un certain 11 septembre, à lancé cette phrase étonnante : 
« Vous êtes soit avec nous, soit avec les terroristes ».
Il a forcé la polarisation, en jouant le même jeu que les terroristes.
Il n’a donné aucun choix à qui que ce soit, en polarisant la planète : soit fidèle, soit infidèle, et ne méritant que la mort.
D’un côté les terroristes et leurs guerres de l’ombre qui s’infiltre absolument partout, et de l’autre côté, la plus puissante armée du monde.

Laissez-moi m’amuser à vous citer un des nombreux acteurs derrière les désastres qui minent notre économie et transforment le tiers monde en une véritable poudrière.
J’aimerais vous rappeler que Dick Cheney, ancien Vice-Président au côté de George.W.Bush fils,  a dirigé la société d'ingénierie civile Halliburton, laquelle a décroché de gros contrats en Irak. C’est une grande multinationale spécialisée dans l’industrie du pétrole et dans l’industrie gazière.
Si cela vous intéresse, vous pouvez consulter le reportage Amour, haine et propagande disponible sur le site tou.tv .
Vous y apprendrez une partie des rouages de la propagande nécessaire pour déclencher une guerre.
Notez, pour les curieux, que Dick Cheney a été exempté du service militaire dans les années 60…

Deux chercheurs de Harvard et Columbia ont estimé que la guerre d’Irak avait couté environ 3 billions de dollars… À ne pas confondre avec les billions anglophones… On parle ici de trois mille milliards de dollars.
Si on estime que la dette globale du tiers monde tourne autour de 2 mille milliards de dollars, il reste une marge pour transformer le désert en oasis et implanter des écoles ayant à leurs dispositions des manuels scolaires.
Qui pourrait détester l’occident après un coup d’éclat semblable?

Personnellement, je n’ai aucune difficulté à comprendre qu’un humain assistant à la mort de sa famille alors qu’elle n’est pas impliquée dans toute cette propagande délirante, veuille prendre les armes et chercher vengeance. 

C’est un cycle qui ne se termine jamais. 
Une roue qui tourne, alimentée par le sang et les tragédies qui viennent avec les guerres insensées.
En fait, les mots guerre et insensée sont un pléonasme.


En admettant que trois mille milliards de dollars n’arrivent pas à sortir le tiers monde de son marasme, cela ne couterait certainement pas la vie à plus d’un million de gens, militaires, civiles et djihadistes confondus.
Si on se fie à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, il faudrait au moins 30 milliards de dollars par année pour éradiquer la faim dans le monde…
Soit autant que l’argent nécessaire pour les forces militaires mondiales pendant… huit jours.
Est-ce que le calcul est si difficile à faire que ça?

À t’on vraiment besoin de continuer à se foutre des baffes ou pouvons-nous passer à autre chose.
Au final, à bien y réfléchir, pourquoi est-ce toujours ceux qui veulent la guerre qui n’y participe pas?
Je ne sais pas moi, achetons-leur un jeu vidéo ultra violent pour les contenter…


dimanche 20 janvier 2013

-Suicide marin…(société)


Nous retournons, chaque année, redécouvrir les lanternes chinoises.
Le jardin chinois est déjà splendide par lui-même. Les lanternes ne font qu’ajouter au délice et à la magie.
Ce peuple, que je trouve énigmatique, sera peut-être celui qui nous amènera la solution pour bien des déboires écologiques.
Industrieux, ambitieux, mais peu enclin à réaliser l’impact des ses actes sur l’écosystème.

Pourtant.

Comment fait-on pour gérer un milliard d’êtres humains?
La logistique et l’administration d’un pays aussi peuplé nous échappent. Nous ne pouvons à peine commencer à imaginer l’ampleur d’une tâche aussi titanesque.

Être chinois, c’est comprendre la futilité de l’être humain.



Sur le site du Jardin botanique, nous avons visité le camp de base du voilier Sedna IV. Dans le bâtiment, une exposition des plus intéressantes.
Des enjeux, une volonté de faire connaitre la biosphère et les nombreux défis qui la menacent.
Puis l’innommable.

Les continents de plastiques.

La découverte de millions de tonnes de déchets s’accumulant dans les gyres de la planète. Il y a 5 gyres en tout,  sorte de vortex alimentés par les courants marin.

On retrouve énormément de déchets volumineux sur les côtes, mais les déchets retrouvés dans les continents de plastique sont partiellement décomposés à l’état de microdéchets. 
Ils flottent entre deux eaux, pratiquement invisibles de la surface. Mais les mammifères et les poissons qui se nourrissent de plancton les absorbent et en meurent. Si le poisson ne meurt pas avant d’être pêché, la concentration de DDT y est très élevée.


Un de ces continents, par exemple, couvre 700 000 km² d’océan où la densité du plastique est 6 fois supérieure à celle du plancton.
Même s’ils se sont dégradés en microdéchets,  les particules de plastique prendront 500 ans pour se décomposer.
Comme nous ne sommes pas près de diminuer notre production et nos habitudes de façon globale, qui sait l’ampleur que prendra ce phénomène?
Pour rendre ce désastre encore plus cauchemardesque, comme le problème est principalement localisé en eaux internationales, qui voudra s’en occuper? Quels pays voudront fouiller dans leurs caisses, alors que leurs populations grognent, écoeurées des profits obscènes engrangés par les banques, de la corruption, de la collusion et de leurs capacités de plus en plus réduites à se prévaloir d’une belle qualité de vie.

Qui sait.

Peut-être la chine sera-t-elle la seule à pouvoir nous donner la solution.
Les problèmes de cette ampleur sont une normalité pour ses dirigeants.
Cette nation belliqueuse qui tente de s’imposer par tous les moyens, militaire, économique… Pour qui la biodiversité n’est pas importante, au même titre que les autres nations pouvant freiner son expansion comme les Tibétains.

Cette nation assoiffée de pouvoir sera peut-être celle qui nous sauvera.

Mais voilà… 

Nous sommes à perpétrer un suicide marin collectif et notre seul ami voudrait bien nous voir ramper à ses genoux.

Y a-t-il quelqu’un qui connaitrait le numéro d’une ligne de prévention du suicide mondiale?



mercredi 16 janvier 2013

-Qui se cherche une cause? (société)



Mes collègues, mes amis, aiment bien parfois me taquiner parce que notre tribu reconstituée n’a pas la télé.
En fait, nous avons de quoi visionner des films, mais nous n’avons pas la télé. 
Celle qui nous assomme à grands coups de publicités. 
Celle qui fait notre éducation.
Les livres et les ouvrages historiques ne font pas le poids face à Hollywood.
Alors fidèle à mes principes, je lis.

Le journal, malheureusement, n’échappe pas à ce délire collectif.
Nous avons eu un été chaud, chauffé à vif, rouge.
Les médias sont souvent passés à côté des vraies questions.
On s’est attardé aux étudiants, pas au message.
Qui se rappelle des revendications étudiantes?
Qui se rappelle qu’il ne s’agissait pas seulement de l’augmentation des frais de scolarité?
Et les indignés qui supportaient les étudiants?
On n’entend plus parler d’eux.
On sait par contre que les bandits à cravates derrière le scandale de Nortel ne seront pas déclarés coupables.
Je trouve notre amnésie collective troublante.
Elle devient enrageante lorsque des citoyens deviennent agressifs pour pester contre ceux qui tentent par tous les moyens de nous éveiller.
Mais malgré tout, je crois qu’une nation nous  fait bien paraitre depuis quelques semaines.
À moins que des bonzes influents aient aussi besoin de se faire oublier en faisant mousser une cause qui ne devrait jamais mériter autant d’attention.
La population est dans la rue contre le mariage gai.
La Devise de la France est Liberté, Égalité, Fraternité.
Leur devise est à l’image de la nôtre… Je me souviens.

Je compte des gais parmi mes meilleurs amis.
Même en 2013, ça prend une sacrée paire de couilles pour sortir du placard. 
Même si on est lesbienne.
Il faut encore affronter les préjugés, ses parents, ses collègues.
Même si cette orientation sexuelle ne figure plus comme maladie dans le DSM, on le croirait encore à voir la réaction de gens plus conservateurs ou religieux.
Pourtant, je ne connais pas de gens aussi engagés à être heureux.
Ces âmes assez courageuses pour sortir du placard, que j’ai connus  et dans certains cas, que je connais encore, se sont épanouies. Ils se sont métamorphosés. Leurs ailes se sont déployées dans la lumière pour notre plaisir à tous.
Ils sont souvent plus équilibrés que bien des hétérosexuels que je connais.
Ce sont déjà, malgré leur jeune âge, des vétérans de la vie.
Ils ont dû se battre pour avoir le droit d’être heureux.
Ils sont fiers.
Ils savent le poids de la solitude, les affronts.
Jamais ils ne laisseraient quelqu’un faire du mal à ceux qu’ils aiment.

Je suis le père de deux magnifiques filles.
Mon cercle d’amis comporte beaucoup de parents.
Peu s’en sortent indemnes dans leurs relations.
Il y a tant de divorces.
Je vois des enfants qui souffrent de voir leurs parents se déchirer. 
Qui pourrait me convaincre qu’un enfant a absolument besoin d’une mère et d’un père pour être équilibré?
J’ai compris qu’avant tout, le couple idéal est composé de deux personnes qui s’aiment.
Des parents aimants, qui n’ont pas peur de montrer leur amour pour un et l’autre.
Parce que l’enfant fera ce que l’on fait, et non ce que l’on dit.
Le besoin primordial dans une famille, pour un enfant, c’est aussi de se sentir aimé.
Le couple parfait et équilibré est pour moi une chimère.
Qu’on m’en présente un, et je me ferai un plaisir de démontrer ses névroses.
Il n’y a pas d’équilibre absolu. 
Il y a la diversité.

Pour le reste, j’ai constaté qu’un enfant sans mère peut être présenté à une personne significative du même sexe et parfaire son éducation comme l’hygiène particulière à une fille, la coquetterie. Il en va de même pour un garçon sans père.
J’ai été élevé par une mère monoparentale, et je n’ai jamais eu le besoin de m’ouvrir les veines sur la place publique.
Je me suis enrôlé dans les forces armées, à l’époque, probablement à la recherche d’une figure masculine.
La nature est puissante.
Elle fait parfois bien les choses.
Parfois...

Des générations entières sont sacrifiées en Palestine.
La pauvreté fait des ravages dans les cités.
Nous savons qu’en 2006, la France fournissait  des pays comme la Colombie, la Chine, Israël, le Pakistan, la Russie et le Tchad en armes. Des organisations comme Amnistie internationale, Oxfam France, le Secours catholique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, Handicap international, la Ligue des droits de l'Homme et Médecins du Monde s’échinent à crier. 
Sans voix. 
Sans écho.

Par contre, il y a des gens, des voix, qui s’élèvent contre le mariage gai.
Des gens qui s’opposent au bonheur.
Je leur dis : trouvez-vous une vraie cause, ou je ne sais pas… Abonnez-vous à un club d’échec.

À défaut d'être utile, vous ne nuirez à personne...

lundi 14 janvier 2013

-La roue qui tourne…(société)


Elle ne tourne pas vite, mais elle n’arrête jamais.
Ce matin, un bol de café au lait à la main, le nez dans le journal…
Un matin comme les autres.
Comme demain sans doute, et la semaine prochaine, si Dieu ou quoi que ce soit le veut.
Si mon cœur ne flanche pas d’ici là.
Si ma raison ne s’effrite pas au point de ne plus me rappeler qui je suis.
Ahhh, l’arôme, le goût, l’effluve chocolaté d’espresso latté et la chaleur.
Quelle grisaille pourrait venir à bout de ce petit bonheur,  équitable de surcroit?
Le chroniqueur parle de notre bon parti conservateur.
Il mentionne l’absence totale de transparence, la volonté évidente de contrôler les médias à défaut de pouvoir les bâillonner complètement.
La bataille contre l’avortement et les homosexuels, l’appui inconditionnel à Israël, le glissement du Canada axé sur le pacifisme vers une nation belliqueuse.
Nous sommes en guerre contre la chine qui s’infiltre sournoisement dans notre économie et contre les islamistes, vastes communautés richissimes et puissantes  ou très pauvres et facilement endoctrinables.
Ce parti qui soulève aussi une volonté de ne pas tenir compte des effets écologiques désastreux de l’exploitation des pétroles bitumineux.
Une chronique de plus sur un sujet abondamment couvert, mais dont personne ne semble se souvenir.
À croire que les Canadiens de l’ouest ne lisent pas les journaux.
J’ai entendu parler d’un parti fédéraliste et socialiste qui prônait le christianisme.
Il luttait fort contre le chômage, proposait des loisirs et des fêtes pour la population.
Ce parti se voyait comme le grand protecteur de la nation, prêt à pourfendre les ennemis du peuple et de ses intérêts. En se dotant rapidement d’une armée de guerre puissante pour parvenir à ses fins, il a pu mener la guerre contre ses ennemis, mais aussi contre tous ceux qui s’opposaient à sa vision ou ne cadraient pas dans ses valeurs.
Les homosexuels.
Les artistes.
Les juifs.
Vous aurez compris que je parle du Nationalsozialismus, dont l’acronyme « Nazisme » est une contraction.
Je ne dis pas que les conservateurs sont des nazis!
Mais je sonne la cloche.
Gardons les yeux ouverts.
Avec les événements de l’été rouge 2012, il est facile de voir que le pouvoir politique peut prendre les moyens qu’il veut pour mater les gens qui ne seront pas d’accord avec ses décisions, aussi discutables soient-elles.
On voit aussi que les élus de tous les rangs sont presque intouchables.
(un petit vidéo pour les curieux à voir, ici)


Je vous encourage (encore) à relire  1984 de George Orwell aussi.
Pour comprendre l’incroyable force de la propagande. Pour saisir aussi que nul n’est à l’abri du conditionnement.
Plus que jamais, il faut faire preuve de jugement et agir.
Il est facile de sortir dehors en épousant une cause sans se casser les méninges.
On peut brandir le poing, et se retrouver dans le mauvais camp, sans avoir compris quoi que ce soit.
Victime d’un mouvement social.
Les passions rendent l’humain terrible et vulnérable.
Restez intègres et musclez votre pouvoir de réflexion.
Nous traversons une période noire.
Celle d’avoir à notre disposition des outils incroyables de communications et l’accès à l’information.
La possibilité de nous instruire, et de ne pas répéter les erreurs de notre histoire.
La capacité d’être créatif.
Et surtout, oui surtout, celle de ne rien faire.

Bon.
Mon café est froid maintenant.

vendredi 11 janvier 2013

-Lapsus historique…(société)



Je suis passé devant le motel 
R-100 hier midi.
Situé sur le boulevard Chambly, à la hauteur de l’aéroport de St-Hubert, un panneau sobre et discret qui passe inaperçu pour la plupart des automobilistes, mais qui s'éclaire la nuit venue.
En le voyant, je me suis dit que je devrais faire un court billet là-dessus.

Ce motel est d’ailleurs le sujet de bien des rigolades entre ma douce et moi. Nous  inventons des scénarios surréels de commis voyageur et de « siestes » cheaps dans ces motels où l’on loue les chambres pour quatre heures, le temps de… 
Le temps de quoi?
Bref.
C’est un motel…
La vie y est un peu plus sordide peut-être.
Quand on doit rester dans un motel, c’est qu’on est fatigué, paumé, ou pressé par le désir à bon marché.
Ça sent la réalité.
Ça sent les amants secrets, les prostitués, les techniciens épuisés de passage pour un contrat. Le gars largué qui n’a plus de maison, qui s’est poussé loin de ses responsabilités. Celui qui a fait une rechute et dont la raison, noyée dans l’alcool, ne se rappelle même plus qu’il a une famille quelque part, dans une maison trop vide d’un père attentionné, attendu.
J’ai de bons souvenirs de ces petits motels, parfois très vieux, de Victoria, proche du Pacifique.
On n’y va rarement par choix… 
Plutôt pas nécessité.
J’aurais parfois bien aimé que les murs me racontent leurs histoires.
Déjà que j’en ai rapporté moi-même.
Des histoires tristes, des joyeuses. Du personnel et des clients qui se retrouvent dans ce monde intemporel. Flottant entre deux époques. Quand on passe beaucoup de temps dans les motels, on a tout vu.
Il faut le vivre pour le croire.

Mais je m’égare.

Je voulais vous parler du motel R-100.
J’ai trouvé un excellent article de la presse ou il en est à peine question. 

On y parle beaucoup des dirigeables par contre.
Le R-100, et son rival jumeau, le R-101.
Daniel Lemay fait même la remarque suivante :

«  Il y avait le R-100, le dirigeable «capitaliste», construit par la Vickers, et, dans le hangar d'à côté, le R-101, le dirigeable «socialiste», conçu par une société d'État formée par le gouvernement travailliste en 1924. »

C’est une tranche fascinante de notre histoire que je ne connaissais pas.
J'avais trouvé une vieille photo d'archive Canada. Je l'avais dédoublé avec un effet miroir pour en faire l'entête du blogue.
Dorénavant, le R100 fait face au R-101.
D’où le titre de "lapsus historique" et le petit changement sur l’en-tête.
Une vieille photo qui, un peu revampée, devient plus actuelle que jamais.

Quelle belle image pour illustrer les enjeux actuels auxquels notre société fait face.






Pour les curieux comme moi, une petite capsule vidéo sur le R-100 
J
Et si vous supportez d'entendre les craquements d'un très vieux disque (attention, c'est vraiment très intense), il y a aussi une chanson d'époque de La bolduc: 
Toujours L'R-100 




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jeudi 10 janvier 2013

-Le cirque des bien pensants présente : la bêtise planifiée qu’on est forcé d’avaler…. (société)



Dans la presse du 3 janvier 2013, un petit encart…
Discret.
Sympathique même.
Avec un joli petit logo minimaliste et efficace.
Un survol rapide permet de comprendre que les ampoules DEL ont fait des pas de géants.
Un produit impressionnant par son rendement énergétique et sa durabilité.

(Bruit de disque en vinyle qu’on vient de rayer)…

La toute fin de l’article mentionne qu’en fait, il s’agit d’une forme d’obsolescence planifiée puisque 3M produira en grande quantité des ampoules DEL dotées d’une durée de 1000 heures.
Sachez que les ampoules DEL sont connues pour avoir la capacité d’éclairer pendant 10 000 ou même 100 000 heures!

Je ne trouve pas les mots pour qualifier ce genre d’agissements.

 J’ai bien trouvé quelques traces sur le web, à propos d’obsolescence planifiée, qu’on nomme aussi  désuétude ou obsolescence programmée.
Mais presque rien.
Je peux citer le réseau écologiste « les amis de la terre » avec la déclaration suivante :

«Malgré une action en justice aux États-Unis, Apple innove régulièrement pour maîtriser la durée de ses produits».

Ce qu’on leur reproche?

-Six générations d’I-phone en cinq ans
-Trois générations d’I-pad en deux ans.

L’impact en exploitation de ressources naturelles est énorme, mais la surproduction de déchets atteint un niveau délirant.
Ici, on ne parle que des produits Apple réservés  à une certaine élite de notre société.
Il est toujours possible de s’abstenir d’acheter ce genre de produits et d’arriver à vivre.
Mais tout ce que nous achetons est conçu pour briser rapidement.
Combien de temps, de ressources et d’énergie pouvons-nous encore consacrer à la gestion des déchets et à l’endettement des gens moins fortunés?
Parce qu’il faut du personnel et de l’équipement pour traiter cette quantité ridiculement élevée de déchets générée pour enrichir ceux qui sont déjà immensément riches.
L’ironie de s’arrête pas là.
J’ai toujours dit et pensé que les riches payaient moins cher.
Parce qu’ils ont les moyens, sans payer d’intérêts.
…Si seulement on était moins pressé d’assouvir nos désirs….
Mais cela est un autre débat.
Enfin. Dans le besoin, je vois souvent les gens acheter le modèle X le moins dispendieux. Pas par choix, mais selon leur moyen.
Lequel modèle X ne fonctionne pas vraiment bien et finie par briser après un court laps de temps.
Forcé de racheter un nouveau modèle, le consommateur en question aurait pu s’acheter la version de luxe une première fois, au lieu d’acheter deux ou même trois modèles moins chers qui n’auront pas duré dans le temps.
Moins dispendieux (et efficace) sur le coup, mais beaucoup plus cher à moyen ou long terme.
C’est désolant.

Pourquoi n’existe-t-il pas un organisme chargé de réglementer tout ça?
Nous pourrions donner des crédits d’impôt aux compagnies qui font des efforts quantifiables en ce sens, et pénaliser les compagnies qui continuent à engranger des profits sans êtres redevables de leur comportement néfaste et pour l’environnement, mais aussi pour la société.
Je crois que nos ministres de l’environnement sont des bouffons.
Et ceux de l'économie sont les administrateurs du cirque.

jeudi 3 janvier 2013

-Ma muse et ses dragons (société)



Ma copine nous a abonné à Nouveau Projet.
De là, elle m'a offert leurs deux essais, soit La juste part et Année rouge.
J'ai personnellement bien aimé La juste part. On y trouve, entre autres, de bons arguments pour les indignés en herbes. 
Si seulement la masse des intransigeants et des indécis pouvaient le lire.
Pour les curieux, voici un article de la Presse qui devrait vous convaincre: voir l'article.
Seulement, voilà...
Si vous lisez ce blogue, c'est que vous êtes déjà curieux. C'est un signe d'intelligence qui diminue l'épaisseur du mur de la zone de confort.
Vous ne faites pas partie de ceux qui veulent empêcher à tout prix qu'on change le monde.
Vous êtes déjà trop allumés.

J'espérais me retremper dans ce genre de littérature avec Année rouge.
(si vous voulez voir un article du Devoir à ce sujet, cliquez ici)
Si ma blonde pouvait intervenir, elle vous dirait qu'elle avait hâte de me voir le terminer, cet essai.
Chaque page me replongeait dans un bain de colère. Je devenais irritable, colérique, découragé...

Charest est défait.
De justesse...
Rien n'a vraiment changé. Tout est à faire.


Durant cet été torride qui n'a rien eu à voir avec la météo, je me rappelle ne plus savoir quoi faire avec ce bouillonnement sanguin qui me montait aux tempes.
J'attendais à l'urgence depuis des heures et je me suis mis à écrire. Je couchais les mots sur mon carnet comme des cris aux visages des indécis.
C'est sorti sous forme de slam... Comme une complainte impuissante. Un avertissement.

J'ai fini par quitter l'urgence et rentrer chez moi, malade comme un chien, sans avoir rencontré de personnel médical.
Pendant ce temps là, à la radio, on entendait que le système de la santé va très bien.
Le Dr.Barette lui, disait qu'il allait forcer les médecins à travailler plus (sic).
Il y avait déjà un parfum de scandale qui émanait du CUSM.

"Ma muse d’excuses,
celle qui m’empêche,
Rétive revêche,
De m’accomplir, de m’envoler,
Qui me retient loin de mes rêves,
Me cloue au sol,
Qui m’extrapole.
C’est mon down d’héroïne,
C’est ma copine de calvaires,
Celle qui justifie mes échecs,
Qui garde mes ailes collés
Quand je suis en chute libre,
Que j’ai osé sauter,
M’élancer dans le vide.
Elle me sourit, m’embrasse,
Masturbe mes illusions,
Me fait un cum shot de procrastination.
C’est le morpion qui prend toute la place
Devant mes illusions de perfection.
Celle qui me dit qu’espérer,
Manifester, revendiquer, ça m’emmènera nulle part,
Qu’y aura jamais de nouveaux départs.
Je suis comme un volcan!
Je bous par en dedans!
Salope, fout le camp!!!
Le poing levé, je me sens damné,
Un gout de sang dans la bouche.
Un gout de fer salé.
Une envie de destruction,
Une rage de briser ma cage.
Un refus de destinée,
De docilité médiocre,
D’endormitoire programmé.
Je vomis votre propagande,
Vos belles promesses non tenues,
Vos clubs select,
Vos enveloppes brunes pleines de mon ca$h.
Votre SAAQ vide aux poches profondes.
Cessez de forer dans nos têtes pour y verser vos gaz sceptiques.
Vous avez contaminé mon âme.
Lucide mon cul : Je veux me purger de vous.
J’ai droit, je prends!
Je suis ensemble, je donne l’exemple!
Je fonce dans mes idées!
J’écris la naissance d’un monde meilleur,
Je crie aux insouciants,
Réveillez-vous! Y a du travail à faire!
Y a mon épaule à votre roue,
Y a mon eau dans votre moulin,
J'suis là, vivant, malin!
Mes yeux sont ouverts pour voir demain!"

Plus tard, en voyage à Cuba, j’ai pris le temps de relire 1984 de George Orwell.
Même sensation de vertige.
Même impression que c’est là qu’on s’en va.

Pour 2013, je veux travailler à construire du constructif.
Jeter des bases.
Agir.
Brasser des idées et donner l’exemple à mon échelle.
Ça vous tente?
Je vous invite!
À nos marques!
Prêt!
Écrivez, criez, vivez!
Inspirez!!!



-Le choix (Philo-débat)


Choisir, c’est renoncer.
C’est se libérer des autres possibilités pour s’approprier un bout de chemin.
C’est tuer la victime en soi.
C’est crier haut et fort : je suis libre de faire ce que je veux jusqu’à ce que je choisisse autre chose!
C’est parfois même choisir sa propre croix pour en atténuer l’horreur.
C’est là que tout cesse d’être limpide.
Renoncer, pour moi, est le prélude avant de lâcher prise.
C’est la frontière qu’il faut franchir.
Un styx que nulle barque ne peut traverser sans faire naufrage.
J’y vois l’échec grimaçant qui savoure sa victoire et mon sang qui se glace.
Choisir entre un job aliénant ou une carrière excitante mais sans sécurité financière?
Choisir entre mettre du pain sur la table pour les enfants à tous les jours, ou leur donner comme modèle un homme éteint et soumis qui accepte de mourir un peu, à chaque jour qui passe, submergé par une existence inutile sur le chemin d’un non destin.
Les choix, pour moi, sont toujours difficiles. Ils sont le barrage dans le flot de mes rêves.          
Je comprends le principe, qui fait qu’une victime reprend le pouvoir de son existence lorsqu’elle choisit pleinement sa condition et l’assume complètement.
Je le comprends, mais je deviens fiévreux, fatigué. 
J’ai de la difficulté à me concentrer.
Je résiste et je lutte jusque dans mon inconscient. Je suis programmé de cette façon.
Je finis par arriver à choisir, mais au prix d’une lutte épuisante avec moi-même.
Évidemment, j’imagine qu’on peut aussi choisir de ne pas choisir et assumer le résultat.
Mais il y a toujours cette voix qui réclame d’avoir le choix.  Elle ne veut rien céder.
C’est la peur de faire le mauvais choix. C’est aussi celle de déplaire.
La crainte d’être poursuivi par le regret d’avoir été inapte à bien choisir.
Choisir d’étudier un métier qui finalement, ne convenait pas.
Avoir des enfants avec une partenaire qui n’en voulait peut-être pas.
Et pourtant.
Nos échecs forgent notre fort intérieur. Comme mon grand ami Nietzche, à qui je ferais bien une jambette de temps en temps, dit si bien; « Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort ».
Même si ça n’a pas marché avec la mère de mes enfants, je ne pourrais imaginer avoir eu des enfants avec quelqu’un d’autre. Ils sont la prunelle de mes yeux, mon oxygène.
Ils me remuent l’intérieur d’inquiétudes et de joies.
Je ne voudrais revenir en arrière pour rien au monde et risquer de perdre ce cadeau précieux, acquis dans l’adversité d’une relation qui n’en aura jamais été une, au final.
Tout!
Tout m’indique que je dois apprendre à faire des choix facilement.
Ce que je suis devenu.
Ce que je vais devenir.
Pourquoi lutter… Que faut-il comprendre de ce handicap crasse qui me turlupine et me vide parfois de mon énergie?
Lutter, c’est vouloir survivre. C’est chercher à conserver ses acquis.
On  ne lutte pas pour quelque chose qui nous tue à petit feu.
Ou peut-être que si?
Qu’y a-t-il de payant à être malheureux, à manquer les belles opportunités?
Où est le réconfort de s’enfoncer dans la dépression quand le salut est dans ce grand bol d’air frais qu’est l’action et le renouveau?
Est-ce la peur d’être responsable? De ne plus pouvoir blâmer personne d’autre que sois même?
C’est peut-être la peur d’empirer sa situation en faisant un nouveau choix qui ne sera pas porteur des promesses escomptées.
La peur…
Qui paralyse.
Qui détourne notre regard de l’horizon et nous force à contempler le passé.
Celle qui nous attache dans l’obscurité pour nous «protéger » de la lumière.
Je persiste à dire que sans rêves, il est presque impossible de s’épanouir...
 Mes rêves sont dans une impasse. Ils sont si lointains, que j’entends à peine leurs murmures à travers les brumes.
Je ne sais plus vers où aller. J’ai perdu mes repères.

Je ne sais pas dans quel métier me diriger. Rester travailleur autonome?
Devenir salarié?
Retourner aux études?
Tout ça en même temps?
Lorsque j’aurais enfin compris ma place et trouvé ma voix, je pourrai foncer vers l’avant.
Tout sera limpide, plus simple. Je pourrai canaliser mes énergies et redevenir efficace.
Alors le choix sera simple.
En attendant, il me faut lutter.
Je dois trouver le bon choix. Ou lâcher prise, et me laisser voguer…
Ah non!
J’ai déjà choisis de chercher…
Chercher le bon choix, rien de moins.
J’assume cette quête personnelle vars le bonheur professionnel.
J’accepte que ce ne sera peut-être pas facile.
Alors…
Alors quoi?
Afin de laisser la place à la réflexion, sans autre épilogue, Je choisis donc de cesser d’écrire sur le choix.
Faut bien commencer quelque part, non?