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dimanche 24 février 2013

-Déroger du troupeau (société)


J’ai lu un article, la semaine passée, qui m’a propulsé une dizaine d’années en arrière.
C’est un texte traitant de dérogations pour parvenir à envoyer les enfants à l’école plus tôt.
Mes deux filles sont nées à cette période de l’année, qui fera qu’elles seront toujours un peu plus vieilles que les autres tout le long de leur parcours scolaire.
C’est une différence d’âge qui parait beaucoup durant les onze premières années, mais qui finit par s’estomper avec l’âge et l’expérience.
Il se trouve pourtant des parents qui veulent que leurs enfants entrent à l’école le plus tôt possible.
Ma copine m’en parle souvent. Elle travaille pour une commission scolaire. C’est, je la cite, la période de l’année où les enfants sont « donc intelligents».
Le téléphone ne dérougit pas. Il est des parents qui clament haut et fort que leur enfant est prêt et ne devrait plus attendre pour joindre et grossir les rangs d’écoliers.
Un système basé sur l’humain moyen, où un élève sur 10 décrochera avant de terminer son secondaire.
Un énorme moule qui ne tient pas compte de vos forces ni de votre créativité, mais de votre rythme à suivre comme les autres.
Ensuite, c’est la vie.
Beaucoup de travail, d’angoisses, de responsabilités.
Beaucoup d’envies.
Être mince, en forme, riche,  beau, avec un titre.
Parce qu’après avoir été formatés par le grand moule institutionnel, nous sommes happés par la machine médiatique qui nous conditionne à vouloir plus, comme tout le monde.
Chez nous, on s’efforce de tout déconstruire ça.
C’est pas facile.
Apprécier ce qu’on a.
Se rappeler qu’on a déjà beaucoup, avant de vouloir plus.
On a choisi de ne pas avoir la télé, seulement internet.
Mais la pub nous rattrape toujours.
Alors pour les dérogations…
Une année de plus, pour vivre son enfance.
Est-ce que c’est vraiment déraisonnable?
L’enfance est tellement courte, devant la vie d’adulte qui les attend.
S’il vous plaît, l’insouciance de l’enfance ne peut pas se racheter plus tard, avec une carte de crédit.





lundi 4 février 2013

-Comme une pièce… D’évidence (Politique, Société)


La nausée…
Parce que encore et encore.
Comme le film du jour de la marmotte.
Newton, 14 décembre.
Une école comme les autres. Paisible à l’heure des cours, turbulente durant les récréations, pleine d’espoirs et de passions naissantes.
Des détonations, des cris. Des pleurs.
L’horreur.
Un réveil brutal.



Quand va-t-on réaliser que des armes conçues pour la guerre ne doivent pas être en circulation à portée de toutes les mains?
J’ai le droit de conduire une automobile. À la rigueur, je peux même m’acheter un Hummer. Mais ai-je le droit d’avoir un tank?
En fait, est-ce que la question se pose???
Même le Governator, Monsieur Schwarzenegger est d’accord pour dire qu’il faut un plus grand contrôle des armes à feu.
Les statistiques confirment qu’il y a un sérieux problème aux É.-U.
La comparaison avec les autres pays industrialisés est sans pitié.
Et vous savez quoi?
Nous sommes voisins.
Nos gangs de rues, et nos criminels s’approvisionnent où d’après vous?
Une arme à feu entreposée à la maison est 43 fois plus susceptible de tuer quelqu’un y vivant que de tuer en cas de défense légitime.
Une arme à feu entreposée à la maison triple le risque d’homicide.
Le risque de suicide est cinq fois plus grand dans les foyers où il y a des armes à feu.
Aux États-Unis, on compte plus d’un meurtre toutes les heures.
Il y a un nouveau Newton toutes les 28 heures…
Parce que 28 victimes s’éteignent de façon violente toutes les 28 heures.
Heure par heure.
Un nouveau Newton…

L’argument des gens pour les armes à feu; les États-Unis ne sont pas le pays où il y a le plus de meurtres par armes à feu.
Les comparaisons sont faites avec des pays comme la Sierra Leone. Des pays ou la corruption et le chaos font partie du quotidien. Y vivre ou y mourir tient à bien peu de choses.
C’est un peu comme se demander si on peut se procurer un tank comme véhicule civil.
Ça ne tient pas la route.
Ça la défonce.
En fait, posséder une arme à feu n’est pas très différent de posséder une automobile.
Un fou furieux pourrait très bien utiliser son auto pour foncer dans une foule.
Régulièrement, un inconscient se sert de son auto de façon extrêmement dangereuse. Des vies s’éteignent, ou sont mutilées à jamais.
Mais voilà. Il y a réellement un contrôle des automobiles, avec une société pour s’en occuper.
Pourquoi pas la même chose pour les armes à feu.
En fait, chez nous, la SAAQ s’occupe aussi de la carte d’assurance maladie.
Pourquoi ne pourrait-elle pas faire ça aussi?
Ça nous ferait une belle grosse banque de données, pas trop dispendieuse.
Nos policiers pourraient utiliser cet outil. Certes, il y aurait encore des meurtres, mais au moins pas des carnages en règles.
Nous ne sommes pas près de comprendre pourquoi nous attendons l’impensable avant d’agir.
Newton risque de se reproduire encore et encore avant que nous puissions voir de réels engagements à changer les choses.

En passant, c’est moi où il y a de plus en plus de conducteurs agressifs sur les routes?